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CHATEAU DE PREMARIE DONJON – XIVe S.
Le château de Prémarie, bâti sur une terrasse, surplombe le ruisseau des Dames. La terre seigneuriale de Prémarie appartenait aux religieux de Montierneuf de Poitiers depuis une date indéterminée. Le château résulte de l’autorisation accordée par le 26 mai 1443, par Charles VII aux religieux, de fortifier leur domaine. Seul le plan d’ensemble du vaste quadrilatère flanqué de quatre tours avec des bâtiments adossés aux courtines autour d’une cour centrale, pourrait dater de cette époque. Aujourd’hui, des bâtiments d’habitation occupent les faces ouest et nord ; d’autres bâtiments annexes s’étendent sur la face sud, alors que le quadrilatère est fermé à l’est par une courtine. Deux autres tours flanquent la façade ouest en formant un petit châtelet d’entrée qui semble très tardif. Le parapet repose sur de faux mâchicoulis et les deux fentes censées loger les flèches témoignent d’un pont-levis imaginaire.
LAVOIR – XIXe S.
Cinq lavoirs existaient autrefois sur la commune : l’un entre Pouzac et Raboué, le second à Andillé, et le troisième au lieu-dit la Vallée Portrière entre le château de la Planche et La Villedieu du Clain. Le quatrième sur le Ruisseau des Dames, près du pont des Roches-Prémarie, le cinquième au pied du château de Prémarie. Ce dernier est construit au début du siècle sur les plans dressés par Monsieur Couty, architecte à Châtellerault à la date du 28 août 1900. Ce lavoir, exceptionnel par sa taille comprend deux bâtiments contigus et était utilisé par les habitantes des Roches-Prémarie, mais également celles de la Villedieu-du-Clain. Aujourd’hui, il abrite une exposition permanente d’aquariums (se renseigner à la mairie pour la visite)
PORTAIL OUEST DE L’EGLISE D’ANDILLE – XIIe S.
Chemin des lavandières, se situe la petite église d’Andillé. Elle est placée sous le patronage de Saint-Agapit. Elle présente l’originalité de comporter plusieurs travées à l’est. Elle se compose aujourd’hui d’un choeur gothique et d’une nef du XIXe siècle. La façade Ouest est quant à elle scindée en deux parties. Dans sa partie inférieure, un portail roman de la fin du XIIe siècle présente, à gauche, un chapiteau avec une tête à l’angle. Les voussures sont à pointes de diamant. Dans la partie supérieure, une rosace du XIXe siècle s’o_re à nous.
CHAPELLE SAINTE AGATHE DU PRIEURE DE RABOUE
4ème quart du XIIe- XIIIe S.
En 1434, 1442, 1561 1611 la Chapelle Sainte Agathe de Raboué est signalée comme rattachée au collège de Poitiers, tandis que la Seigneurie de Raboué appartenait au prieuré Saint-Martin de Ligugé. En 1598, elle semble encore en bon état, mais dès 1611 la chapelle est décrite en piteux état, découverte. Le haut des murs est abîmé et l’autel démoli. Aujourd’hui, elle est transformée en maison d’habitation. On peut noter toutefois une très jolie porte trilobée ainsi qu’une sculpture placée au-dessus de la porte d’entrée de la façade sud (cul-de-lampe provenant d’une ancienne voûte et représentant un chevalier).
PEINTURE MURALE – 4ème quart du XIIe-XIIIe S.
Dans la chapelle, sur le mur ouest, on découvre des scènes peintes assez originales pour cette période. Dans la partie basse, court au niveau des poutres, une large frise ornementale en cubes creux, inspirée du motif de la « grecque ». Le décor de la partie supérieure présente deux registres où se développent des cercles inclus dans des quadrilatères. Trois sujets sont encore très lisibles en partie haute :
– à gauche, un bovidé auquel il manque la tête
– au centre, un chasseur à pied, armé d’une pique et suivi de deux chiens
– un cheval sellé sans cavalier et qui doit être la monture de notre chasseur
L’ensemble est peint en ocre rouge et jaune et se détache sur une couleur claire et tranchante assez caractéristique des peintures de l’ouest.
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