Boucle 12
EGLISE SAINT-MARTIN – XIXe S.
En 1454, on mentionne, à Fleuré, une église « de style roman, avec une abside circulaire dont la corniche extérieure est supportée par une série de modillons ornés de têtes d’animaux et de têtes grimaçantes ». La voûte de l’église se fend et menace de tomber. Le Conseil Municipal prend à sa charge, en 1896, la reconstruction de l’église, et, le 7 juillet, la première pierre est bénite.
Par souci d’économie l’église perd ses belles lignes architecturales. La nouvelle église reste malgré tout gracieuse. Construite sur les plans de l’architecte Alcide Bouteaud, elle se présente sous la forme d’une croix latine avec un chevet plat. La nef est d’un seul vaisseau.
TOMBEAU – XIIe S.
Près de l’église.
Cette pierre tombale du XIIe siècle est placée sur deux chantiers de pierre. La tombe en bâtière est ornée de damiers et, à chaque extrémité, une croix est inscrite dans un médaillon circulaire. Le 31 mars 1942, le Secrétaire d’état à l’Education Nationale et à la Jeunesse demande le transfert de cette pierre tombale, de l’extérieur de l’édifice, à l’intérieur pour éviter les détériorations que lui font subir les passants et les enfants. Malgré cette demande, la pierre se situe aujourd’hui encore à l’extérieur, à gauche en entrant dans l’église.
VIERGE DE PIETE – XVIe où XIIe S.
Dans l’église, croisillon gauche. Cette statue en terre cuite peut être datée du XVIe ou du XVIIe siècle. On ne connaît pas l’auteur de cette Vierge de Piété. Toutefois on peut noter une pose assez curieuse. La vierge, le corps très droit et la tête haute, est vêtue d’un costume à petits plis au fer. Elle soutient de ces deux mains le corps de Jésus décroché de la croix.
PRlEURE SAINT-THIBAULT – XIIIe S.
A 500 m à l’ouest de Fleuré, sur la route de Nieuil-L’Espoir, se trouve le hameau de Saint-Thibault, ancien prieuré dépendant de l’abbaye de Nouaillé et transformé en bâtiments d’exploitation agricole après la révolution. La chapelle primitive, dédiée à saint Thibault ou Théobald, existait encore en 1869. On pouvait y voir un autel de pierre reposant sur quatre piliers. Elle se situait près d’une source, aujourd’hui à sec. Il ne reste presque plus rien de l’ancien prieuré moyenâgeux. Pourtant, il fut le témoin de la vie misérable des paysans de l’époque ainsi que des rivalités seigneuriales opposant les abbés de Nouaillé aux seigneurs de Morthemer et de Lussac.
CHAPELLE SAINT-THIBAULT – XIXe S.
Cette chapelle a été édifiée au XIXe siècle en bordure du chemin qui mène au hameau, sur un terrain donné par un particulier. Avant 1914, l’usage voulait que « le premier dimanche de mai, le curé de Fleuré bénisse quatre livres de pain offertes par le propriétaire du terrain où s’élève la chapelle. Ce pain était ensuite distribué aux assistants. Chaque famille conservait précieusement un morceau comme gage de bénédiction pour sa maison et de préservation
contre les maladies ». Dans le sud du département, à Millac, on attribuait au Saint le pouvoir de guérir les fièvres malignes, les maladies de langueur et les affections imputables aux vices du sang. Dès la disparition de ces processions, les pèlerins se rendirent individuellement à la chapelle pour obtenir la guérison des furoncles.
BORNE NAPOLEON III – XIXe S.
On peut voir une borne en pierre au bord de la Nationale 147, au lieu dit « le point de vue ». Cette borne a servi au moment du creusement de la route Limoges-Saumur sous Napoléon Ill. Dans les textes, les travaux ont commencé en 1834. D’un côté de la pierre, actuellement côté route, on peut observer les deux premiers chiffres d’une date (les deux autres sont effacés par le temps), et de l’autre, un triangle qui représente un signe géodésique.
L’ETOUZIERE – milieu XIXe S.
Cette demeure a été construite au milieu du XIXe siècle. Elle présente trois corps : le corps principal qui s’élève sur trois niveaux, les corps latéraux sur deux niveaux. Une tour est accolée à la façade postérieure. L’édifice appartenait à un avocat de la région. En 1900, la maison brûle, et la légende raconte que seule, la robe de l’avocat est épargnée. La maison est reconstruite immédiatement à l’identique. Durant la 2ème guerre mondiale, ce « petit château » a été occupé par les allemands et la légende raconte qu’un allemand y a été assassiné. Depuis 1960, de nombreux propriétaires se sont succédés.
TUMULUS – XIXe S.
Le tumulus de Fleuré est situé sur la hauteur boisée de Saucouteau, à l’est de la Guilbaudière. Il recouvrait probablement un dolmen. Lors des fouilles, il a livré du mobilier du Néolithique final et de l’âge du bronze. Très peu d’éléments osseux ont été trouvés en connexion anatomique. L’apport de fragments d’os humains est évident, mais l’hypothèse d’un rassemblement d’os et de mobiliers venant de sépultures plus anciennes semble exclue. Les flèches retrouvées en nombre impressionnant semblent d’un stade très évolué. Un fragment de poignard utilisé comme briquet a été retrouvé, ainsi qu’un couteau à dos émoussé, finement retouché sur le bord le plus convexe, ébréché et usé. De nombreuses céramiques ont été mises à jour, dont un vase presque intact, dont il ne manquait que la moitié du bord.
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